Introduction

Depuis 1977, le Bureau des Longitudes publie un volume a caractere encyclopédique qui fait le point d'un des secteurs des Sciences entrant dans les attributions du Bureau, c'est-a-dire les Sciences Physiques de l'Univers. C'est ainsi qu'un volume (1977) a été consacré a La Terre, les Eaux, l'Atmosphere ; deux a l'Astronomie (1979, 1980) ; un a la Physique (1981). Le Bureau a décidé de ne pas publier le cinquieme volume qu'il projetait, consacré a la Géographie et a la Démographie.

Le présent volume, le premier de la deuxieme édition de l'Encyclopédie, porte, comme l'ouvrage homologue de 1977, sur La Terre, les Eaux, l'Atmosphere; mais les divers chapitres ont été l'objet de refontes importantes ou meme de rédactions entierement nouvelles, de nouveaux chapitres ont été introduits. Il comprend deux parties, l'une consacrée a La Terre Solide, l'autre a l'Environnement fluide de la Terre : les Eaux et l'Atmosphere.

PREMIERE PARTIE

La premiere partie de l'ouvrage, préparée sous la responsabilité de J. Kovalevsky et de G. Jobert, La Terre Solide, traite de la description physique de la Terre, qui constitue un des domaines traditionnels de compétence du Bureau des Longitudes: Elle comporte neuf chapitres dont deux sont entierement nouveaux. Le premier de ceux-ci, . Reperes et Forces de Gravité, constitue un chapitre introductif a l'ensemble de l'ouvrage; il décrit rapidement les diverses parties de notre Planete et présente sur les systemes de référence et sur la loi de la gravitation universelle des éléments qui sont utiles pour la lecture d'un certain nombre de chapitres de chacune des deux parties de l'ouvrage. Le deuxieme chapitre nouveau porte sur la Géothermie et présente les aspects les plus importants d'une discipline en plein développement. Les autres chapitres ont été profondément remaniés ou meme entierement réécrits, afin de rendre compte des progres récents dans la connaissance et la compréhension des phénomenes physiques dont la Terre est le siege.

DEUXIEME PARTIE

La deuxieme partie de ce volume, préparée sous la responsabilité de H. Lacombe, traite de l'Environnement fluide de la Terre : les Eaux et l'Atmosphere. Considérablement rénovée et enrichie par rapport a son homologue du volume de 1977, elle comporte onze chapitres, au lieu de sept. Si trois chapitres seulement sont entierement nouveaux, l'Ozonosphere, les Cycles géochimiques de l'Océan et l'Évolution des Climats passés, le découpage des autres chapitres a subi quelques remaniements en vue de mieux illustrer les similitudes et les liens qui existent entre les milieux étudiés, et l'importance de leurs interactions; celles-ci s'ont l'objet d'un effort scientifique en faveur de la compréhension des mécanismes des climats.

Des discussions entre les auteurs des divers chapitres ont conduits a présenter ceux-ci dans un ordre dicté par le souci de suivre, au mieux, le cheminement de l'énergie du rayonnement solaire, qui, au prix de transformations et d'échanges, gouverne les caracteres et les mouvements des milieux concernés. Bien qu'elles échappent presque entierement a cette énergie, il était logique de traiter les marées avec le groupe de chapitres portant sur l'Océan. Il en était de meme pour les cycles géochimiques qui sont traités dans un chapitre entierement nouveau mais qui, aussi, fait appel a de nombreuses données océaniques ou en explique certaines répartitions.

Jusqu'au début du xxe siecle, les liens étroits entre l'Astronomie, d'une part, la Géodésie, la Navigation et la Géophysique, d'autre part, résultaient du recours qu'avaient ces disciplines a des techniques communes et, aussi, de besoins et de préoccupations de meme nature. Aussi leurs progres, recensés et favorisés par le Bureau des Longitudes, ont-ils été paralleles. Comme le soulignait J. Terrien dans l'avertissement du troisieme volume, l'emploi de satellites porteurs de systemes de mesure élaborés va favoriser les progres de nos connaissances de la Galaxie et de l'Univers extragalactique. Mais l'heure vient ou les progres des satellites et des capteurs embarqués vont permettre la collecte de données entierement nouvelles portant non seulement sur les astres, mais aussi sur notre Globe, par un " regard " vers le bas. Des satellites dont la trajectoire est déterminée avec une précision croissante ont déja porté et porteront des "sondeurs " de la surface terrestre, des capteurs thermiques, des diffusiometres, etc. Les capteurs embarqués fournissent et fourniront des données tant sur les astres que sur la Terre, au bénéfice des astronomes, mais aussi des géodésiens, géophysiciens, météorologistes, océanographes, glaciologues, géographes, ... ainsi se tisseront de nouveaux liens d'unité entre les sciences concernées ainsi qu'un appui mutuel. On peut attendre beaucoup de ces nouvelles approches.
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