

Claude BOUCHER
Géodésien,
né en 1949, à Troyes (Aube)
Ingénieur
général des Ponts, Eaux et Forêts, ancien élève de l’Ecole
Polytechnique
(X69), il commence sa carrière à l’Institut géographique national (IGN)
en
1974 au Service de Géodésie, dont il deviendra le Chef, avant de
devenir
Directeur technique de l’IGN. Nommé chargé de mission au ministère
chargé de la
Recherche et de l’Espace en 1999, il s’occupa du Réseau de recherche et
d’innovation technologique « Terre et Espace » visant
à favoriser les
utilisations des techniques spatiales dans tous les domaines sociétaux.
En
2009, il rejoint le ministère de l’Equipement et des transports, où il
est
actuellement chargé de mission. Dans son activité de géodésien à l’IGN,
il fut
à l’origine de la plupart des innovations apparues dans ce domaine, en
conséquence du développement des nouvelles technologies, spatiales et
informatiques, des années 70 (géodésie spatiale, bases de données
géodésiques
et serveurs sur Internet), tout en continuant l’implication
traditionnelle de
la France dans la coopération scientifique internationale. Ainsi, dans
la trace
de Jean-Jacques Levallois, il devint secrétaire adjoint de
l’Association
internationale de Géodésie en 1975, pour y finir secrétaire général, de
1991 à 1995. Il participa aux profondes évolutions que l’émergence des
techniques de géodésie spatiales (Doppler, télémétrie laser, VLBI, et
plus
récemment GNSS et DORIS) provoqua dans le domaine des systèmes de
référence
et de la rotation de la Terre dans les années 80.
Aux côtés de Bernard Guinot
et d’autres, il marqua l’excellence française en ce domaine, notamment
en
prenant la responsabilité de la définition et de la réalisation
primaire du
Système international de référence terrestre (ITRS), initiée en 1984 au
sein du
Bureau international de l’Heure (BIH), puis assurée par le Service
international de rotation et des références terrestres (IERS) dont il
participa
à la création en 1988, succédant au BIH. Il contribua fortement à la
création
d’un système de référence européen moderne, déduit de l’ITRS, l’ETRS89,
en
remplacement des systèmes appuyés sur les triangulations, et
actuellement
système formellement adopté par la directive européenne Inspire, relative à
l’information géographique. Dans cette logique, il fut également à
l’origine de
la définition de la référence nationale actuelle RGF, dont la
réalisation est
assurée par l’IGN, densification française de l’ETRS89, ainsi que du
Réseau
GNSS Permanent (RGP). Son activité pour le développement de la géodésie
spatiale
fut intense et diverse, tant au niveau national, qu'européen et
international :
introduction de GPS en France dès 1983 avec le soutien de Pascal
Willis,
direction du Groupe de Recherche de Géodésie Spatiale (GRGS) de 1985 à
1991,
enseignement, soutien et
formation de
jeunes chercheurs, notamment au laboratoire LAREG à l’IGN, acteur du développement du système
français
DORIS, via un partenariat CNES-IGN, contribution à la création en 1991
du
Service international GNSS (IGS) dont il est encore l’un des
administrateurs.
Au
sein du Bureau des longitudes il participa également activement à la
promotion des applications du nouveau système
GNSS, Galileo, en cours de réalisation par l’ESA. Il
contribua ainsi à
la publication de l’ouvrage du Bureau des longitudes sur ses différents
enjeux,
sociétaux, scientifiques et techniques.
Il fut aussi très actif dans la mise sur pied des premiers
colloques
scientifiques sur Galileo, colloques parrainés par le
Bureau et, dans ce cadre
en 2011 lors du troisième colloque à Copenhague,
il fit une présentation des actions du Bureau et de la communauté
français,
concernant notamment le choix des systèmes de référence. Il collabora
enfin au dernier ouvrage du
Bureau des longitudes sur Les Observatoires :
observer la Terre, et sur l’importance des
observations continues et pérennes dans les différentes composantes des
géosciences. Enfin, il fut à l’origine de la journée
scientifique du Bureau des longitudes sur la Nouvelle géographie
en 2011.